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江岩声

取我所需,尽我所能,成我所志

 
 
 

日志

 
 

法文译写《三国四方》的三种可能结果  

2012-07-07 13:53:50|  分类: 法语写作班 |  标签: |举报 |字号 订阅

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作为法语写作班的后续影响,2012年6月28日,我开始用法文译写《三国四方》,目的是写成一部100页左右的长篇小说,法文书名暂定为《Le Paradis du Dragon》,在法国或比利时找一家出版社出版。根据这些天翻译的进度,估计需要一年才能写完。寻找出版社,直到出版,这个过程需要多长时间?没有经验。也算它一年吧。就是说,总计要两年。这没问题,我目前的寿命预期肯定大于两年。

但是,两年,是个很长的时间段,什么都可能发生,beaucoup d'eau sera passée sous les ponts (桥下会流过许多水),而所发生的事,不如愿者,必达十之八九。就译写《三国四方》这件事来说,可有三种结果:

1. 半途而废,不了了之,就像我近几个月以来写的几篇小说和文章。

2. 写完了,没有出版社愿意出版

3. 出版

我的想法是,全力避免1, 至少实现2,争取达到3。也就是往最好处努力,做最坏的准备。实现2,也便值了,至少扎扎实实地提高了法语写作水平。实现3,则是件了不得的事情,一通百通,以后写作便有了方向。

自1996年夏天,从肯尼亚野营回来,写下第一篇有感而发的文字至今,我已不间断地写了十六年,70万字,无数的文章,好几篇小说,为何单选《三国四方》作突破口,用它打头阵?因为它最像小说,细节都有所本,情节全属虚构,有一个杀人的故事,一个恶毒的主题,一个无数老外喜爱的环境——中国饭店。

希望读过《三国四方》的朋友多提意见,助我写好《Le Paradis du Dragon》,让法国人在他们最擅长的行当里大跌一回眼镜。这不是盲目乐观。以我在西方生活三十年的体验和阅读所及,我有这个信心。

 

Le Paradis du Dragon

Yansheng Jiang

Chapitre 1

Peu de temps après mes études de doctorat en mathématique, je suis allé travailler dans un restaurant chinois, le Paradis du Dragon. C’était au début des années 80, la période la plus noire  dans le marché du travail en Belgique. Mais je ne l'ai su que trente ans après, lorsque j’ai eu  l’intérêt de connaitre le prix de l’or. Il y avait atteint son plus haut niveau. J’ai alors compris, pourquoi j’avais eu tellement mal à trouver un travail digne de mon diplome, et pourquoi j’avais du me battre, même pour décrocher ce poste misérable, en noir encore, de serveur au Paradis du Dragon.

Le patron est un professeur à l’ULG, aussi en mathématique. Pourtant, il s’est rappelé à peine de mon nom, du au fait encore que j’ai un nom chinois. Le sien l’est aussi, mais écrit et prononcé dans un autre système phonétique utilisé avant le régime communiste en Chine. En fait, il est venu du Viêtnam, quelques années avant les "boat people".

J’avais eu seulement un de ses cours de la candidature. Je me rappelle encore que je me suis assis dans la salle parmi quelques trois cents étudiants de la première année. Au tour de moi, certains comptaient sur leurs doigts, avec sourire ironique entre eux, ses fautes en francais quand il parlait sur le podium. Je n’aimais pas leur jeu. Imaginez qu’ils comptaient aussi mes fautes en francais? Mais je dois reconnaitre qu’il n’a pas le talent pour donner les cours. Sa voie est de très fort accent vietnamien, monotone comme le contenu de son cours. Quand l’ennuie m’a enfin emporté au bout de dix minutes, je ne l’écoutais plus, et je regardais le ciel par la fenêtre, avec contemplation nostalgique et philosophique. Parfois, je me suis dit, non sans jalousie : "Ce type, il avait vraiment de la chance! Il a échappé deux fois le régime communiste, celle de la Chine et du Viêtnam." Et, vous pouvez facilement imaginer, que je n’étais pas du tout brillant pour son cours. C’est normal qu’il ne me reconnaisse pas. Ainsi, lors de l’interview, il m’a examiné, d’une aire douteuse, derrière les verres épais de ses lunettes. Puis, il m’a demandé si j’avais déjà travaillé dans un restaurant. J’ai dit non, mais j’ai complété aussitot par dire que je travaillerais avec autant de l’acharnement et de la rigueur comme quand je faisais le doctorat à l’ULG. "Ah bon? Vous avez fait un doctorat ? A l’ULG? En mathématique? Ah-! Chez qui, alors?". J’ai cité un nom. Il a réfléchi. Puis il a dit : "OK. Vous travaillerez le samedi et le dimanche, le soir. Votre salaire sera 100 francs de l’heure. Un mois d’essai. Au bout d’un mois, ma femme vous fera un examen.  Selon le résultat, on verra si on vous garde ou pas", m’a-t-il dit, toujours d’une aire douteuse, et froide.

Sa femme, la patronne, est petite, pas même un mètre cinquante, mais elle était la véritable ame de ce paradis de la gastronomie chinoise, loin de toutes les grandes agglomérations belges. Oui, ce grand restaurant de trois cents couverts s’est trouvé dans une minuscule ville au fond d’une forêt sombre, la Roche-en-Ardenne. Ce nom, Ardenne, je l’ai connu en Chine quand j’étais encore un petit enfant. "La percé en Ardenne, division blindé, Rommel, le renard du désert…. ".  J’aimais lire l’histoire sur la guerre. Tous les enfants chinois aimaient la guerre. Nous nous grandissions dans une époque où la Chine s’est préparée rigoureusement, et follement, pour une guerre imaginée contre l’invasion imminente par l’URSS. Cette situation ainsi que la mentalité qu’elle a engendrée sont semblable à celles des allemands entre les deux guerres. 

Pour aller au Paradis du Dragon, le plus facile était de prendre la voiture et de passer par Liège. Vous suivez l’autoroute E25, direction sud, roulez environ cinquante kilomètres, prenez la sortie pour la N89, direction ouest, 15 kilomètres de route plane dans la forêt, puis une descente de 5 kilomètres en spirale, toujours dans la forêt.  Jusqu’au fond, quand vous apercevez, derrière les bois, une petite rivière, vous être arrivé,  la Roche-en-Ardenne.

La rivière s’appelle Ourthe. Elle entre la ville par l’est, fait un tournant dans son centre, puis sort par le nord. Le Paradis du Dragon est situé juste au tournant, comme le nombril sur son ventre bien bombé d’un buddha géant. La porte du restaurant donnait sur un pont qui traversait la rivière. A la tête du pont s’accroupissait un char américain de la dernière guerre, peint en vert militaire, avec une étoile blanc à cinq branches sur son tourelle. Sur le front de son blindage, on voit un trou déchiré. Si le trou n’avait pas été fait exprès, alors le char aurait une histoire glorieuse dans la bataille des Ardennes. Au-dessus du pont, en aire, battaient des drapeaux nationaux. En été, beaucoup de touristes se promenaient dans la rue étroite qui prolongeait le pont. Ce sont principalement des allemands et des hollandais. La patronne ne les aimait pas, parce qu’ils n’ont jamais commandé la table de riz, le canard laqué pékinois entier, ni du vin. Ils ne mangeaient que du riz sauté, de nouille sauté, avec de la bière. "Gui Lao!", murmurait-t-elle, après avoir encaissé ce que ces radins diables occidentaux ont laissé.

Le restaurant possédait une dizaine de fenêtres donnant sur la rivière. Sous les fenêtres s’alignent des chaises et des tables de couleur bordeaux couvertes par des nappes, blanches comme la neige. Ce sont les meilleures places du restaurant. Il faut les réserver même pendant la semaine. Assis à ces fenêtres, tout en dinant, les clients apprécient le paysage. L’Ourthe coule tranquillement sous leurs yeux. Quand il fait beau, on voit des kayaks faisant va-et-vient, des poissons dansant entre des roches sous l’eau. Et la nuit, la lune flotte sur la surface de l’eau. Chaque année, fin du printemps ou début de l’été est la saison d’inondation. L’eau peut monter sur la terre, envahir la cave du Paradis du Dragon. De l’autre coté de la rivière, dresse une colline abrupte, haut d’une centaine de mètres. Au sommet, s’étendent des ruines d’un très vieux chateau fort dont l’origine pourrait monter jusqu’à l'époque néolithique. En été, vers minuit, sous les lumières des projecteurs puissants au fond d’un ciel noir étoilé, un fantome vêtu d’une robe blanche apparait sur les ruines du chateau fort. Il sort d’une porte, marche quelque pas sur des murs délabrés, puis disparait dans une autre porte. A ce moment, tout le monde dans les rues s’arrêtait, leva les yeux et suivit ce spectacle surréaliste.

De deux cotés de la porte du Paradis du Dragon se tenaient des bambous de gros calibre avec une cloture en bois comme ce que vous voyez dans le film "King Kong". Mais à mon avis, ce gout péhistorique était largement compromis par le néon au-dessus de la porte. C'était un dragon énorme. Allumé, il montrait ses dents et griffes, d’une allure très menacante; éteint, il ressemble comme des serpents tordus, de couleur du sol abandonné. L'ancienneté superposée brutalement par la modernité est équivalente à la férocité. Ainsi, plus tard dans ma vie, chaque fois quand je revenais à la Roche-en-Ardenne, passant devant la porte du Paradis du Dragon, je me sentais mal au coeur, je pensais au royaume de l’horreur du colonel Kurtz dans "Apocalypse Now", et je voyais dans l’océan de mon cerveau le visage du patron, large, plat, blanc mais sombre car il souriait jamais même quand il parlait à sa femme, comme si tout le monde lui devait de l’argent. Mais l’argent, il ne devait pas en manquer. Il était le patron de ce restaurant de trois cents couverts, et aussi un professeur permanant à l’ULG. Il venait au restaurant en Mercedes-Benz noir comme un seigneur, et allait à l’ULG en Porsche rouge comme un coup de vent.

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